Prenant part à la cérémonie de lancement officiel du symposium sur le constitutionnalisme organisée par le Conseil National de la transition (CNT), le Président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya a lancé un message fort aux conseillers. Convaincu qu’une constitution mal rédigée engendre toujours des violences, le président de la transition, a invité les acteurs ayant en charge la rédaction de la nouvelle constitution, de prendre en compte les besoins des guinéens afin qu’elle puisse résister au temps et être bénéfique aux fils et filles de la Guinée.
« Une Constitution mal ficelée, nous amène à reprendre et nous ne voulons plus reprendre la transition parce que, nous savons très bien que nos pays (africains) ont besoin de la quiétude, pas que de la période transitoire en permanence. Je voudrais qu’on puisse réfléchir à mettre en place, une Constitution forte, adaptée à nos besoins. Comme nous l’avons dit le 05 septembre, qu’il est important que les guinéens puissent écrire leur constitution, qu’elle ne soit pas écrite par une personne faite sur mesure et surtout qu’elle ne soit pas faite sur mesure pour un parti politique ou une personne politique. C’est pourquoi nous avons dit dès le début que nous allons organiser bien sûr la transition, mais qu’on ne fera pas partie de l’après transition. Pour nous, ça c’est clair et ça doit l’être.
C’est pourquoi à l’occasion de ce symposium, nous demandons que le mot ou les questions Constitutionnelles puissent être mises à plat, réfléchies. Le CNT récrira bien sûr la Constitution mais c’est le peuple de Guinée dans son entièreté qui l’adoptera. Cela est clair pour nous et depuis le début, nous sommes là-dessus. Cette fois, nous allons faire les choses correctement parce qu’il faut faire les choses correctement pour se faire respecter et nous voulons nous faire respecter. Pour nous, le CNT et tous ceux qui sont présents pour cela, travaillent dans le sérieux parce que nous n’allons pas écrire une Constitution pour 110 ans. Nous allons faire une Constitution qui résistera au temps et pourra être utile à nos enfants. Il faut prendre en compte toutes les questions parce que pour nous, la Guinée de Yomou jusqu’à Boulbinet », a-t-il invité aux conseillers nationaux, experts et consultants ayant pris part à ce symposium sur le constitutionnalisme.
C’est pourquoi il a saisi l’opportunité pour formuler des propositions aux représentants du peuple à ce servir des failles constatées dans les anciennes constitutions, les étudier pour en trouver des moyens qui règlent nos différends en matière de constitution.
« Tout ce qui n’a pas marché et de remettre à plat, de le mettre à nu et de trouver la solution adaptée à chaque problème. Il ne s’agit pas de prendre la Constitution d’à-côté et de la copier. Il s’agit, en tant que soldat, quand il y a problème, de trouver la solution. Je pense qu’il faudra réfléchir sincèrement et le faire entre nous-mêmes et Dieu ; c’est-à-dire que nos enfants viendront, qu’elle puisse être utile à eux. Elle ne doit pas être que pour nous parce que nous allons tous disparaître, ce qui restera et résistera au temps, c’est notre pays. Je vous exhorte d’avoir un outil qui pourra servir à la République de Guinée », a recommandé le Colonel Mamadi Doumbouya.
L’organisation administrative et le système juridictionnel, système électoral et référendum, droits et libertés fondamentales, inclusion et personnes marginalisées et l’organisation et équilibre des pouvoirs publics sont les thèmes qui seront abordés par les différents acteurs pendant ces deux jours.
Abdoulaye Bouka Barry
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